https://www.youtube.com/watch?v=luQ3ISHcjkU
Agir contre la maltraitance psychiatrique et l'abus de tutelle et curatelle. Le cas de Dale Nathalie à Aix-en-Provence :
Victime de l'ignorance volontaire institutionnelle
Je vous invite à visionner le document vidéo monté le 07 mai 2016 lors d'un rassemblement de Nuit Debout à Marseille, Cours Julien. Je remercie l'équipe sympathique de Cinéma Debout qui a mobilisé ses moyens techniques pour enregistrer et filmer ce qu'on refuse d'entendre et de voir dans cette société : la maltraitance psychiatrique hospitalière et la prédation de la tutelle et curatelle. Ce sont des faits institutionnels et sociaux révélateurs de l'inhumanité grandissante dans cette société. Nathalie Dale a été victime d'une machine monstrueuse mise au point dans une synergie institutionnelle à Aix-en-Provence.
https://www.youtube.com/watch?v=luQ3ISHcjkU
Elle a été victime :
1 - d'une maltraitance psychiatrique et curatélaire subie dans le centre hospitalier de Montperrin, à Aix-en-Provence. Elle n’y a été traitée que par des traitements lourds (comprimés et injections neuroleptiques : Exomil, Imovane, Lepticur, Clopixol, Risperdal, sulfarlem ) du 01/01/2010 au 26/04/2010, et du 19/10/2010 au 19/01/2011, ainsi qu'en externe (CMP) jusqu'à sa destruction totale et finale le 31/01/2014.
2 – de l'enlèvement de son enfant par le juge des tutelles avec la complicité de la psychiatre, et ce, dès l'accouchement le 30 mars 2010 à 10h. Elle ne l'a jamais vu.
3 - du placement sous «curatelle renforcée» (le 08/04/ 2010), soi-disant « protection juridique » dont les acteurs, fonctionnant comme une entreprise, ont détourné ses allocations AAH, ou ne les lui ont octroyées qu'au compte-goutte.
4 – de l’arrêté préfectoral (19 octobre 2010) pour l’hospitalisation d’office, suite à une pétition malveillante de son voisinage, mensongère et non vérifiée.
Cette synergie institutionnelle (préfecture - justice - affaires sociales - psychiatrie), «normale», tranquille, dépourvue d’un contre-pouvoir digne de ce nom, d’une Inspection Générale ou de tout autre système de contrôle, a permis et provoqué de longues années de souffrance; elle a entraîné la mort de Nathalie le 31 janvier 2014, et ce, en raison d'une défaillance respiratoire due à une surcharge médicamenteuse, selon le certificat de décès établi par le service de la médecine légale le 03/02/2014.
Pour être menées au nom du «soin » et de la très fameuse “protection juridique des majeurs“, ces pratiques, tout à la fois professionnelles et alignées sur une éthique inexistante et péremptoire, n’en sont pas moins inversées fréquemment, fatalement et notoirement, comme ce fut le cas de feue Nathalie. En amont ou en arrière fond de ces horreurs légales, il est un problème peu dit, mal dit, voire indicible, celui qui a fait mourir Nathalie : l’impossibilité actuelle d’une solidarité minimale, familiale, civique, sociale, politique, et même scientifique. Une solidarité minimale qui ferait barrage au pire et validerait le souci français pour les droits fondamentaux de la personne. Une solidarité minimale qui n’aurait pas laissé Nathalie souffrir et mourir ainsi.
Si les services concernés avaient pris en compte seulement une petite partie fine de l'ensemble des rapports qui leur ont été communiqués, Nathalie aurait été sauvée. Malheureusement, ils n'avaient rien fait. Pire. Ils l'ont poussé à une mort cruelle. Elle n'avait que 43 ans. Coupable d'avoir demandé ses droits. Coupable d'être fragile. Coupable d'avoir cru au pays des droits de l'Homme. Elle ne méritait pas ça. Elle est victime d'une ignorance volontaire, pathologie inscrite dans le fonctionnement de l'ensemble des services concernés à Aix-en-Provence.
Ce témoignage est un fil de vie pour son anniversaire et hommage rendu. S'il n'y avait pas cette ignorance volontaire, elle aurait fêté son anniversaire le 21 mai. Elle est née le 21 mai 1970. Jeune et encore jeune pour mourir dans l'indifférence totale des médiocres institutionnels.
Collectif Vérité et Justice pour Nathalie
M'hamed EL Yagoubi
Compagnon de Nathalie