Maroc - Psychiatrie - Langage - Interaction - Pratiques - Prise en charge collective - Dialogique collective - Compréhension - Conditions obectives - Conditions sublectives - Paradigme
http://article19.ma/accueil/archives/112834/amp
Une publication stupide des psychiatres corrompus qui se fait passer des études pour forcer l'implantation de la psychiatrie sur une terre qui la rejette. C'est le moins que l'on puisse dire.
La psychiatrie ne répond en rien en matière des problèmes liés aux états d'esprit des personnes qui souffrent pour une explication simple : Elle est un système d'intervention par effraction sur les processus mentaux dans lesquels elle n'a rien à dire au-delà de de la liste des accusations : Troubles mentaux, anxiété, schizophrénie, bipolaire, altérations cognitives, etc. Elle pathologise le fonctionnement cognitif dans des inepties prises de vérités.
Par contre, le langage porte en lui-même tout le potentiel qui mène à la guérison quand il est utilisé à bon escient. Roman Jakobson (1896-1982) le définit au-delà de sa fonction de communication. Il est un système de représentation et de significations.
Les pratiques psychiatriques dites «savantes» n'ont pas de place prépondérante dans la société marocaine. Elles sont destinées à une petite minorité bourgeoise emportée dans un modernisme frénétique. Les problèmes de santé psychique ont été toujours traités dans un cadre socio-culturel dans lequel des guérisseurs agissaient dans des cérémonies musicales collectives dialogiques, dans des espaces publiques ou dans des structures plus ou moins formelles collectives dans lesquelles les personnes en situation de «crise psychique», sont accompagnées par leur familles et leurs proches.
http://www.oleofilms.fr/?p=2840
J'ai personnellement agi dans ces actions au Maroc auprès des personnes en situation de souffrance psychique il y a longtemps sans avoir une idée ou une information sur un traitement pharmaceutique et médical. Ce qui était une bonne chose.
Au Liban, une Thérapie psychique et cognitive sur le rythme de la musique de Nida Mufid Abu Mourad : https://www.youtube.com/watch?v=Peq0U14iQVM
Cela avait une efficacité thérapeutique écologique et économique. L’émergence de la psychiatrie imposée comme « médication » du psychique aux effets secondaires dévastateurs dans ses formes occidentales, n'aura aucune chance d'aboutir à s'y installer pour plusieurs raisons explicatives que je développe en partie :
1 – Les aspects sociaux et culturels de la société marocaine sont encore un rempart contre la pénétration de l’interprétation du fonctionnement cognitif et psychologique des personnes par la toile psy.qui atomise le psychique et même la pensée.
2 – Les valeurs fondamentales partagées bloquent durablement la stigmatisation et l'exclusion des personnes en situation de souffrance psychiques.
3 – L'indépendance des pratiques de guérison traditionnelle et écologique qui ont fait preuve sont totalement indépendante des logiques institutionnelles et des influences toxiques de la mouvance psychologique.
3 - Il n' y a pas des diagnostics de références pour s'y prendre avec les personnes en situation de souffrance.
4 – Le rejet large et massif de la culture de la psychiatrie occidentale et la prise de conscience collective des dégâts psychopharmacologiques massifs qui frappent les personnes dans la sphère occidentale.
4 – Une personne en situation de souffrance psychique, chronique ou non, n'a jamais été traitée de handicap mental ou de dangereux comme il est le cas en France. Être en situation de handicap, physique ou psychique c'est être en situation de besoins spécifiques et non de personne à problèmes.
Les chants, les interactions rythmées par la musique traditionnelle et la conception holiste du psychique rentrent en jeu dans le processus de dépassement et d'affranchissement sans passer les pratiques médicamenteuses et pharmaceutiques. La prise en charge collective repousse plus loin l'isolement mortel.
On ne soigne pas le psychique dans ses états effervescents mais on le comprend. Passer à la société de compréhension nécessite de couper court avec les paradigmes de la toile psychologique qui spéculent sur des processus mentaux et même sur le sujet, l'humain dans ses dimensions et ses représentations symboliques de sa vie et le sens de son existence, dans des préalables toxiques traités de savoir scientifique, qui dans ses pratiques, il atomise l'ensemble complexe et dynamique, l'intelligence. C'est le cas réel des diagnostics de la psychiatrie, fondés sur le système des accusations des singularités et des différences.
A force de parler de ce magma de «concepts» fumeux sans un minimum d'hygiène épistémologique «crise psychique, crise psycho-affective, troubles mentaux, troubles affectifs ou carence affective, anxiété, dépression, crise de soi, crise d'identité, schizophrénie, bipolarité, altération, soins, maladies mentales, bon gré mal gré, les gens finissent par être contaminés et encourir le risque de devenir malade sans qu'ils le sachent ou le veuillent. Il n'y a aucune référence à l'intelligence dans ses dimensions ou ses formes et sa fonction majeure, la mise en rapport.Je me pose souvent la question : les hommes sont-ils devenus à ce point bête qu’ils ne réfléchissent plus aux mots qu’ils emploient.
Il n'est pas nécessaire de rappeler ici que que la psychiatrie se dédouane systématiquement de l'ensemble des variables objectives et des pesanteurs qui façonnent les conditions subjectives dans une dialectique et dynamique qui échappent à toute tentative scientifique ou disciplinaire d'identifier leurs interactions en dépit de ses analyses et explications supposées, alors qu'il s'agit de : COMPRENDRE. Comprendre c'est donner un sens.