Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

Pourquoi je me désolidarise de l'action et du programme du collectif Lieu De Répit programmés le 26 et le 27 juillet 2018 à Marseille?

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir pris connaissance du programme définitif qui couvre les deux journées du 26 et 27 juillet 2018 inscrites dans le cadre de l'invitation de la Rapporteure Spéciale de la CIDPH-ONU à Marseille, j'ai pris ma décision en toute conscience et en conformité avec mon intégrité intellectuelle et scientifique, combative démocratique et bénévole dans sa finesse et son humanité de ne pas participer à ce spectacle déprimant. Il n'est pas question pour moi de badiner avec les processus et de marchander la cause. C'est une question de principe et de transparence, de confiance et de probité qui prime sur mon fonctionnement et qui guide mes actions en dépit des conséquences personnelles et professionnelles.

 

Pour un rappel. Je n'ai aucun doute que la Rapporteure Spéciale et son équipe disposent de tous les éléments sur les pratiques psychiatriques mortifères en lien avec la complicité de la soi-disant justice à Marseille et ses environs bien scannées dans des témoignages des personnes qui leur ont été communiqués directement lors de sa visite à Marseille le 08 octobre 2017, bien organisée et réussie par M'hamed EL yagoubi pour servir l'intérêt des personnes concernées et leurs proches envers qui je reste solidaire et à l'écoute. Parmi elle, il y a une citoyenne que j'ai accompagnée et soutenue lors de l'audience au TGI le 08 août 2017 à Marseille dans le cadre de la procédure de la main levée sur son hospitalisation psychiatrique sans consentement. Cette action bénévole a débouché sur sa libération immédiate après avoir réussi a attirer l'attention de la juge dans une plaidoirie argumentée sur les conséquences psychologiques négatives de cette mesure de contrainte concoctée dans un diagnostic psychiatrique accusateur du premier niveau. Ces témoignages sont représentatifs de la négation systématique des principes des droits de l'homme, des articles de la CIDPH-ONU, ratifiée par la France le 18 février 2010 et mise en vigueur le 20 mars 2010 et de la violence institutionnelle.

 

Il n'est pas nécessaire de rappeler ici que la relation entre droit et justice dans le monde psychiatrique est une relation introuvable. Quand on veut faire croire aux naïfs qu'il y a quelque chose qui s'annonce timidement, les acteurs de la faune des faussaires excellent dans la manière de l'inscrire dans des démarches interminables. C'est le propre même de la soi-disant justice en France classée au 37ème rang sur 43 des pays de l'Europe. Derrière l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Et la situation s’est dégradée depuis cette étude. https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/090515/la-justice-francaise-37eme-sur-43-pays-europeens

 

Le programme fait abstraction totale des pratiques psychiatriques et socio-judiciaires criminelles dans les Bouches-du-Rhône contre des personnes victimes à la fois des maltraitances psychiatriques mortifères au nom de soins et des formes de dépossession organisées par des associations corrompues au non de la «protection» ici à Marseille et à Aix-en-Provence. Le silence violent des acteurs de l'ensemble des services concernés, l'ARS, la justice, la tutelle, la curatelle, la représentation de l’État, les sois-disant associations des personnes en situation de «handicap», les médias est notoirement manifeste.

 

2

 

Je vous rappelle que lors de la 9ème journée Justice et Psychiatrie organisée à Marseille le 05 décembre 2017, https://www.udaf13.fr/modules/catalogueagenda/documents/programme-justice-et-psychiatrie-2017.pdf, j'ai posé une toute petite question simple dans la salle du Cinéma à des intervenants des acteurs judiciaires, expert psychiatrique, avocat, éducateurs, et public, etc.

 

 

Ma question était formulée de cette façon :

Dans quel siècle y aura-t-il en France une séparation entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir psychiatrique ?

Seule une avocate a osé réagir dans une posture violente contre la la légitimité de ma question.

 

Cela ne m'a pas surpris parce je savais comment l l'incompétence de la plupart des avocats dans cette ville est sans mesure.

Pour procéder à avoir des informations pour déposer deux plaintes contre les acteurs impliqués dans la destruction totale de ma compagne Nathalie le 31 janvier 2014, j'ai consulté 12 avocats à Marseille.

Le dénominateur commun de la réponse : «Plaintes ? Impossible. Qui êtes vous? Vous n'avez même pas le droit d'évoquer cette question. Ne venez plus ici ! » Pire, ils m'ont menacé de payer des amendes. Et pourtant, je l'ai fait sans passer par ces acteurs de la faune des faussaires.

 

Voilà ce qu'on refuse d'entendre ici à Marseille et qu'on ne veut pas voir. Et quand on veut entendre on bouche les oreilles et quand on veut regarder on est dans l'oblique.

Dire faire évoluer le droit ou la loi dans ce domaine serait une plaisanterie de taille XXXL tant que la société, dans sa plus grande partie est du côté des acteurs du crime par son indifférence et son insensibilité.

Cela a été bien exposé par la Rapporteure Spéciale dans le document des observations préliminaires : «De même, la société française est peu sensibilisée au droit des personnes handicapées à vivre en son sein en toute autonomie.» . Dans cet état d'esprit, cette société infectée par le paradigme psychiatrique déshumanisant, finit par accepter l'inacceptable jusqu'à la mort morale.

http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22245&LangID=F

Justice, droit, soutien, accompagnement... dans la psychiatrie ne sont que des rodomontades.

 

Pour la dignité de la défunte Nathalie, et toute les victimes de la psychiatrie et des injustices, je reste un insurgé contre les crimes commis contre les vulnérables, coupables d'être en situation de fragilité psychologique. Crime contre l'humanité. Le cas de Nathalie s'inscrit dans une signification globale dans lequel j'ai appris comment fonctionne la production des horreurs légales.

Je m'inscris dans la stratégie de la prohibition Absolue des mesures des hospitalisations psychiatriques forcées et des soins imposés en conformité avec la Convention CDPH-ONU.

C'est au nom des droits de l'homme et au nom de l'esprit de la CDPH-ONU que je me détermine.

Je suis très favorable pour une rencontre privée avec la Rapporteure Spéciale accompagnée des personnes concernées en dehors du Lieu De répit, loin du spectacle du mauvais goût.

 

Après ces deux jours, l'automatisme des vacances s'impose pour partir et oublier.

Après le retour, l'instinct de faire le bilan sur qu'on a fait. On dira : «On a fait ça et ça et ça...» pour s'auto-satisfaire. Cependant, on oublie qu'il s'agissait de transformer ces ça. Au moins, ce que dit le cadre théorique de la recherche-action dont les éléments fondamentaux ont été communiqués par M'hamed le 07 mai 2017 inscrits dans le paradigme rebelle de ce cadre.

 

 

Malheureusement, l'orientation générale est emportée dans un paradigme perdu, conjuguée aux temps perdus.

 

Pour répondre aux interrogations de beaucoup de personnes concernées sur mon retrait du projet du collectif ldr et l'association padupp depuis 16 novembre 2017 à 11h30 après 18 mois d'action et d'engagement sans contraintes avec des contributions scientifiques et militantes en tant que bénévole dans le processus de la conception, la planification et la réalisation avec l'ensemble dans ma singularité en dépit des conséquences personnelles et sociales, je leur dis ici qu'il y aura un texte explicatif transparent sur ma décision. Je ne voulais pas le mettre en ligne avant la visite de la Rapporteure Spéciale de la CDPH-ONU envers qui j'ai une grande estime et considération.

 

Je reste totalement solidaire et libre, attaché et engagé dans l'action et la plume envers les personnes victimes des horreurs psychiatriques et des injustices systématiques. Parce qu'il s'agit d'une cause humaine qui doit s'affranchir du paternalisme professionnel ambiant subventionné pour infantiliser les vulnérables.

 

 

J'ai beaucoup apprécié les actions de Cofor sous la responsabilité de Mme Céline parce qu'elles dépassent le niveau de rétablissement. Elles s'inscrivent dans le processus d'appropriation des processus d'affranchissement et de retrouvailles avec soi-même. Et ce ne sont pas des actions d'une promenade pour les évaluer. Elles sont elles-mêmes des véritables auto-évaluations et des auto-régulations animées par des boucles créatrices du sens.

 

 

 

 

Salutations humaines

 

M'hamed EL Yagoubi

 

Collectif vérité et justice pour Nathalie

ww.cvjn.over-blog.com

 

Marseille, 24 juillet 2018

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :